vendredi 27 novembre 2009

Lodi Market : la rue de la mode de Delhi

Ballade dans Lodi Colony et son Main market.
Trois boutiques de mode indienne attirent mon attention.
La plus surprenante est sans aucun doute celle de Manish Arora, le pape de la haute couture indienne. Un univers saturé de couleurs, de formes fluides, des broderies, des motifs floraux et d'animaux et une bonne dose d'humour. C'est d'ailleurs ce qui rend la mode d'Arora vivante et accessible. Sa force : proposer un prêt-à-porter aux formes classiques robes trapèze, salwar-kameez, en jouant sur l'association de couleurs vives et des motifs élaborés. Le résultat est détonant et très réussi. On comprend pourquoi ses vêtements s'exportent en Europe et aux Etats-Unis.


Plus classique : Bian. Une marque créée par trois soeurs entre New-York et Delhi. 
Les coupe sont sobres comme les couleurs : noir, gris, beige. On y vend de magnifiques pashminas. 

Enfin Rajesh Pratap Singh. C'est une mode toujours très sophistiquée mais qui me semble moins accessible, qui se prend au sérieux.

Quoiqu'il en soit, ces trois créateurs démontrent un exceptionnel savoir-faire et un profond attachement aux coupes traditionnelles qu'ils réinterprètent avec brio. La mode indienne a de beaux jours devant elle ...







mercredi 25 novembre 2009

Abanindranâth Tagore

Rapide passage à la National Gallery of Modern Art de Delhi où sont exposées des oeuvres de l'école de Calcutta, mouvement artistique des années 20 qui prônait un retour à l'art indien issu des miniatures moghol et de la culture hindouiste.
Je redécouvre Abanindranâth Tagore, neveu de Rabindranâth, le prix Nobel de littérature. Ses paysages où viennent se glisser des personnages ou des animaux sont équilibrés et subtiles. Le portrait de sa mère oscille  entre une miniature moghol et un portrait de primitifs flamands.
Beaucoup de douceur dans ces tableaux et un art de la couleur, du cadrage et du détail très abouti.
Un peintre à suivre donc ....


Abanindranath Tagore




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lundi 23 novembre 2009

Le Gandhi Memorial Museum

Le musée est situé à l'est de Delhi dans un jardin verdoyant. Inauguré en 1961,  les collections n'ont pas bougées depuis.
Deux grandes galeries sont consacrées à la vie de Gandhi, de grandes pancartes en anglais et en hindi retracent ses grandes étapes. Sur les photos jaunies, on voit Gandhi dans les foules, en marche, dans le train, discutant avec les autorités britanniques ou ses interlocuteurs indiens : Nehru, Sard Patel.
Dans des vitrines, les dhotis du Mahatma dont celui qu'il portait lorsqu'il fut assassiné en 1948 par un extrémiste hindou, des montres ou encore son microscope.
Une belle collection de charkhas, les fameux rouets qui permettaient aux indiens de filer le coton, complète la visite. Pendant toute sa durée nous avons été accompagnés par une foule d'élèves indiens qui s'amusaient à nous prendre en photo encore et toujours ....
Nous avons malheureusement du quitter précipitamment le musée, poussés par de lourds nuages d'insecticides qui enfumaient entièrement les salles. C'est une bonne chose pour la dengue mais pourquoi choisir les heures de visite pour une telle opération ?
J'imagine que dans dix ans, ce musée sera transformé en Gandhiland, avec boutique, cafeteria et vidéos à gogo sur le Mahatma.
Une raison supplémentaire de savourer aujourd'hui ce musée si désuet.


samedi 21 novembre 2009

la fée électricité

- Allumer une lampe revient à appuyer successivement sur les 8 boutons qui composent en moyenne un interrupteur, afin de trouver enfin celui qui éclairera votre salon et ce, après avoir déclenché le fan, éteint la télévision, allumé la terrasse ...
- vous retenez votre souffle à chaque branchement d'un appareil : que va t-il se passer ? Rien ? Un éclair dans la prise ?
- les coupures de courant plongent la maison dans l'obscurité avant que le grondement du générateur vous libère d'une puissante angoisse : ouf ! C'est reparti ...
- enfin, vous terminer votre journée à quatre pattes pour brancher votre lampe de chevet qui n'a pas d'interrupteur comme toutes les lampes indiennes ...


J'aime le confort moderne à Delhi ...

Mon quartier


Ce que j'aime dans mon quartier :
- La longue complainte du chiffonnier qui passe sur son vélo dès 7 heures du matin
- Le fond de l'air un peu plus frais chaque jour depuis quelques semaines
- Les roucoulements des pigeons qui font leur nid sur notre fenêtre
- La façon dont les indiens se protègent contre le froid et l'humidité : une écharpe à carreaux nouée autour de la tête comme s'ils avaient une grosse rage de dents
- Les coups de sifflets du gardien du quartier qui fait sa ronde tous les soirs